Le deuxième jour de l’excursion, nous avions visité le port de pêche de Cotonou. Etant donné que, la veille très tôt, on avait au préalable déjà un rendez-vous au port de marchandises de la ville. Ces deux visites étaient contrastées.
C’est ainsi que le rendez-vous du port et le marché devaient être rasés et aménagés au profit d’un autre lieu. Partant de ce fait, entre le groupe et les travailleurs du port, nous avions échangé au sujet de la pensée néolibérale ainsi que de la vision du président Talon, sa volonté de pouvoir changer et rendre le Bénin de plus en plus attrayant pour les investissements directs à l’étranger et de formaliser les structures de l’emploi. Ce déplacement était comme un symbole, où Talon veut développer le pays.
Cependant, nous avions le sentiment qu’un grand changement économique allait survenir dans le pays et que ceux qui allaient souffrir de ce changement seraient les travailleurs que nous regardions pendant qu’ils travaillaient. En outre, c’était une nouvelle situation pour nous d’être en cours de route en tant que groupe avec un bus de voyage où la plupart d’entre nous étaient des personnes blanches. Pour certains c’était même un défi d’être dans un lieu inconnu, où les gens travaillent et vivent. Nous nous demandions: “Quelle réaction notre présence dans ce lieu va-t-elle provoquer ? comment ces travailleurs percevront-nous, est-ce des touristes ? des étudiants ou des hommes d’affaires ? Peut-être vont-ils nous voir comme un dérangement ou peut-être trouveront-ils cela dégradant que des voyageurs européens les observent pendant leur travail.